Etape 21 - Quilotoa - Au grand marché de Zumbahua
Samedi 23 juin 2018. Pour aujourd'hui, nous choisissons le chemin le plus facile, l'excursion d'une journée vers la laguna du Quilotoa***. Pour faire la boucle, version trekking (comme je le souhaitais au départ), il faut au moins prendre quatre jours... Mais avec ma fille, c'est tout à fait impossible. Léa n'est pas habitué aux longues marches ni encore moins aux treks de plusieurs jours. Nous voici donc embarqués dans la version courte du Quilotoa***, avec descente au fond de la laguna et petite halte au grand marché de Zumbahua***.

Pour le coup, on a vraiment de la chance, car le marché du samedi est certainement un des plus beaux du pays avec celui d'Otavalo, au nord de l'Equateur.

Ce matin, il y a donc foule. Et plus grande foule encore, car c'est la grande fête annuelle du village qui voit défiler tous les Indiens du canton en costumes traditionnels. Mais j'y reviendrai plus loin.


Au milieu des étals tenus majoritairement par les femmes, on trouve aussi des hommes... qui s'attachent à la besogne de coudre ponchos et autres vêtements traditionnels. De moutons, de lama, d'alpaga... Il y en a pour tous les goûts ! Très beau, très doux, t surtout très chauds et bien utiles dans la région des volcans, les vêtements de laine sont d'une exceptionnelle qualité. Bonnets, gants, écharpes, pulls, ponchos... On trouve de tout sur le marché de Zumbahua***.

Penchés sur leur machine à coudre, les hommes restent concentrés sur leur travail et font peu de cas de ma présence à leur côté. Les marchés de la région du Quilotoa sont les meilleurs de tout le pays pour faire des affaires. Léa va très rapidement le comprendre.

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Assises à même le sol, les femmes indiennes sont beaucoup plus méfiantes que les hommes... Et comme partout dans le monde, beaucoup plus rudes en affaires. Et pour les prendre en photo, c'est vraiment la croix et la bannière. |

Pour réaliser quelques clichés du marché et des étals tenus par les Indiennes, je vais donc devoir prendre toutes mes précautions. Photos volées ici et là, je n'ai pas d'autres choix.



Quant à Léa, je la laisse marchander à sa guise avec un des seuls hommes de la place à vendre ses ponchos. Bon choix. Il faut toujours négocier avec les hommes. Jamais avec les femmes. J'attends patiemment le moment pour intervenir et remporter la mise. Je fais signe à Léa de s'en aller et lui explique en deux mots que si elle veut son poncho à bon prix, il faut qu'elle fasse semblant de s'en aller... Du coup, notre marchand accepte enfin de nous vendre son poncho au prix que nous voulions. "C'est ça, Léa, savoir faire des affaires..."



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